L’Acte I, au Centre d’Art de Rouge-Cloître du 13 février au 12 avril, se veut un travelling sur une vie faite de signes, d’empilements, d’assemblages improbables qui font sens ou contre-sens.
L’Acte II, à La Fonderie du 26 avril au 4 octobre, mettra quant à lui l’accent sur le lien entre l’œuvre graphique et photographique de Luc Van Malderen mise en volume par Michel Michiels.
“Les enfants jouent : c’est leur travail. Ce serait bien de faire jouer les adultes en prétextant un travail urgent.” LVM
Né en 1930, Luc Van Malderen est un personnage, un plasticien de l’esprit des formes. Un penseur auteur d’aphorismes, un pédagogue… un explorateur tous azimuts. Il vit et travaille à Bruxelles où il dirigea le département de communication visuelle de l’ENSAV La Cambre de 1962 à 1994. Son influence fut considérable sur les générations de graphistes qu’il a formés. De la multiplicité de ses expressions, le vocabulaire synthétique de Luc Van Malderen n’a voulu retenir que l’essentiel. Il livre une œuvre graphique dédiée au signe, éminemment lisible, empreinte de poésie et d’humour. Ce qui importe chez Luc Van Malderen, c’est la dimension contemporaine de la réflexion globale. Le monde qu’il donne à voir n’a pas d’épaisseur, pas d’intention autre que graphique. Pourtant, cette œuvre ressemble à un jeu, un exercice de style – sans doute brillant – mais sans questionnement. Chez Luc Van Malderen, il n’y a rien à voir à l’intérieur. Les productions de Luc Van Malderen sont comme les notes d’une gigantesque gamme. Une note à la fois, mais qui en fait résonner bien d’autres.
L’Acte I qui aura lieu au Centre d’Art de Rouge-Cloître du 13 février au 12 avrilsera ainsi consacré au processus créatif de l’artiste : l’élaboration du vocabulaire plastique et ses innombrables déclinaisons. Toutes les étapes de la construction de son univers : carnets, calques, peintures, sérigraphies y seront abordées dans sa profusion dialectique, sa sobriété conceptuelle et sa sensualité. Une vie de création au service de la ligne !
Quant à l’Acte II qui se tiendra à La Fonderie – Musée bruxellois des industries et du travail du 26 avril au 4 octobre se concentrera sur l’élaboration de l’abécédaire des formes dans l’œuvre de Luc Van Malderen, de ses photographies de sites industriels jusqu’à la mise en volume de ses créations par Michel Michiels. Au-delà du constat photographique, les œuvres révèlent une multiplicité d’interprétations inventées fondant un univers coloré, linéaire et juvénile.
L’INDUSTRIE
Passionné d’architecture industrielle, LVM arpenta la Belgique et l’Europe occidentale pendant près de 15 ans. En 12.000 clichés, il nous en livre le répertoire, en quelque sorte un abécédaire sur le terrain. L’âge industriel a dû se forger son vocabulaire. LVM se concentre sur les sites d’extraction, de transformation, de stockage. Cet univers est délibérément immobile. LVM joue avec l’éternité. Non que son oeuvre soit intemporelle, elle ne parle simplement pas du temps. LVM est l’auteur de plusieurs ouvrages dont deux sont intitulés Architectures industrielles en Belgique et ailleurs en 1992 (textes de Pierre Puttemans et Luc Van Malderen) et Archéologie industrielle en Belgique en 2002 (textes de Lise Coirier et Luc Van Malderen).
Michel Oleffe, quant à lui, signe en 2012 Luc Van Malderen. Poétique du paysage industriel. «Luc Van Malderen ne tente pas de faire table rase du poids de l’histoire mais au contraire puise à satiété dans ces immenses répertoires d’images prêtes à l’emploi, de ready-made architectural qu’il recycle à son profit et, à partir de là, réinjecte dans le circuit vivant de notre époque.» Catherine de Braekeleer
Des ateliers pour enfants, des conférences et des rencontres seront organisés en marge du cheminement de l’artiste Luc Van Malderen, au Centre d’Art de Rouge-Cloître et à La Fonderie, Musée bruxellois des industries et du travail.
