À La Fonderie, nous nous réjouissons particulièrement de voir ce festival de quartier, encore une fois, s’installer avec fougue, audace et générosité dans le Parc de La Fonderie et se faufiler jusqu’à notre site.
Pour cette troisième édition, nos voisins — Les Voisins van het Park — ont, comme à leur habitude, concocté un programme ample, convivial et varié : exposition d’art en plein air, ateliers pour petits et grands, performances, danses, concerts, cinéma, repas communautaires… et bien d’autres surprises pour petits et grands. Tout le monde y trouvera ses coups de cœur !
Pendant toute la durée du festival, les portails reliant le parc, notre site et celui de l’Auberge de Jeunesse Génération Europe seront exceptionnellement ouverts. Une façon d’associer la fête et la rencontre des voisins à la découverte, par des voies nouvelles, de ce lieu secret, insolite et essentiel qu’est le Parc de La Fonderie.
Pour assister à la soirée d’ouverture du festival le soir du 18 juin, franchissez les grilles et prenez le petit chemin dérobé entre le Parc de La Fonderie et notre site.
Au programme :
19:00-20:00
Performance : retransmission en direct du conseil communal de Molenbeek avec commentaires live
en collaboration avec le Conseil Citoyen de Molenbeek
20:00-20:45
Court métrage (preview) : DEMO de KRIS VERDONCK
en collaboration avec Two Dogs Company & le Musée de la Fonderie
21:00-22:00
Concert : SOFI NAUFAL
organisé par ZOT, la cantine de La Fonderie
À partir de 18h00 et en continu : Bar + Cuisine par ZOT, la cantine de La Fonderie
DEMO (2025, 20 min.) est la toute dernière œuvre vidéo de Kris Verdonck. Le film explore les environs de la zone du canal à Bruxelles — autrefois un axe de transport essentiel vers et depuis le cœur industriel de la ville. Bien que l’héritage industriel et les conséquences démographiques de plusieurs vagues migratoires soient encore très présents dans cette zone, d’autres forces y sont également à l’œuvre aujourd’hui. Les interventions infrastructurelles de grande envergure et la gentrification transforment peu à peu le paysage et le tissu social. Une mascotte nous guide à travers ce morceau de Bruxelles en pleine transformation, suggérant que la ville n’existe pas seulement comme réalité physique, mais aussi comme une scène où les forces et rapports de pouvoir réels trouvent un contrepoids dans notre imagination et nos projections collectives — tout aussi essentielles au renouvellement urbain.
Kris Verdonck participe également à l’exposition à travers des installations qui font dialoguer le Parc de La Fonderie et notre site.
Trois autres artistes participant au festival ont également choisi de mettre en connexion le Parc de La Fonderie et notre site en retissant et en réinterprétant les liens et les articulations entre eux. Robin Brettar, Matilda Cobanli et Judith Geerts ont créé Documents Lapidaires, une installation en pierres bleues issues de la collection de La Fonderie et transportées dans le Parc.
L’installation est née d’une curiosité pour le caractère ambigu d’un tas de pierres dans le jardin du Musée de La Fonderie. Cette collection fragmentée de pierres provient de la maison de l’architecte Art Nouveau Ernest Blérot ainsi que de l’usine Cail et Halot, qui occupait le site actuel du parc de 1838 jusqu’au début du 20e siècle. Les artistes Robin Brettar, Matilda Cobanli et Judith Geerts ont déplacé ces pierres dans le Parc pour en faire le matériau d’une installation artistique. Par ce déplacement, les artistes réfléchissent aux implications matérielles du processus de reconversion et au statut changeant des objets. Cette question s’inscrit également dans la période où les anciens bâtiments industriels du Parc étaient connus sous le nom de « Musée Inconnu », un lieu de conservation d’éléments décoratifs et architecturaux issus de bâtiments bruxellois*. Ces « documents lapidaires », sauvés lors des démolitions et destinés à la rénovation ou à la réutilisation, racontent une petite histoire de Bruxelles. Documents Lapidaires fonctionne comme une présence historique et matérielle, constituée de pierres témoignant des transformations urbaines ainsi que des évolutions des valeurs économiques et culturelles.
La réalisation de Documents Lapidaires place la collectivité au cœur du projet. Robin Brettar, Matilda Cobanli et Judith Geerts ne travaillent pas seulement comme artistes individuels, mais questionnent aussi, par leur pratique collective, d’autres modèles de l’artisanat artistique. Le déplacement collectif et physique des pierres constitue un élément essentiel de l’œuvre. Des techniques manuelles et historiques sont ainsi mises en œuvre, confrontées à des conceptions contemporaines du travail, de l’autorité et de la sécurité.
* Un Musée Inconnu, Documents lapidaires. Article publié dans L’indépendance Belge, 1936
Pour consulter le reste du programme foisonnant de la Fête de l’ Éléphant, c’est ici !
