Le quartier Sainte-Catherine a été durant des siècles l’un des plus commerçants et des plus animés de Bruxelles. De la Tour Noire à l’ancienne Porte du Rivage aux limites du Pentagone, tout rappelle les bassins de l’ancien port intérieur qui prolongeaient depuis le 16e siècle le canal de Bruxelles au Rupel. Les portes cochères trahissent la présence de nombreux entrepôts où étaient conservés les marchandises et matériaux à la provenance proche ou lointaine. Le quartier plein de découvertes a conservé un tracé particulier où se retrouve les traces et les noms des anciens quais ou étaient déchargés la houille, les briques, la pierre de taille ou encore le bois de construction et à brûler; le quai aux barques qui permettait aux voyageurs d’embarquer pour Anvers en des temps où les routes étaient peu sûres et les ruelles et impasses encore nombreuses où des potales dédiées à Saint-Roch, saint protecteur invoqué contre la peste et d’autre maladies apportées par les bateaux, sont toujours visibles.
En bordure de l’ancien bassin Sainte-Catherine comblé dès 1854 pour faire place à la nouvelle église, l’espace devant la Tour Noire a porté jusqu’au début du 20e siècle le nom de Place de la grue. Cette grue en bois constituée d’un double tambour était du type « cages a écureuil » mise en mouvement par l’action de six enfants marchants à l’intérieur. Elle permettait de charger et décharger les bateaux.
